Gobet, F., & Retschitzki, J. (1991).

Détresse apprise et jeu d'échecs : Role de la familiarité et de la similitude des tâches. Revue Suisse de Psychologie, 50, 97-110.

 

Résumé

Bien validé dans le domaine de la recherche animale, le modèle de la détresse apprise a produit des résultats contradictoires en ce qui concerne son application sur l'être humain. Cette recherche s'intéresse à la possibilité d'induire ce trouble par des stimuli cognitifs. Trois groupes ont été utilisés. Le premier groupe était confronté à la résolution de problèmes d'échecs sans solution objective, et recevait des feedbacks semblables au second groupe, confronté lui à des problèmes possédant une solution. Le groupe contrôle n'avait pas de problèmes à résoudre.

On trouve que les sujets du groupe expérimental se montrent plus anxieux et déprimés à la fin de l'expérience que ceux des deux autres groupes. Les sujets de force moyenne semblent être les plus sensibles aux effets de la détresse apprise, alors que les joueurs les plus faibles ne paraissent que peu perturbés par ce traitement. Enfin, les effets perceptibles sont proportionnels au degré de similarité entre le post-test et le traitement. Les résultats suggèrent une spécification des conditions d'application du modèle de la détresse apprise.